vendredi 15 décembre 2017

Impacts du débroussaillement en forêt cultivée

Dans les forêts cultivées, la végétation a un impact sur la conduite du peuplement. Les plantations nécessitent d’être entretenues et cet entretien passe par la maîtrise de la végétation du sous-bois.

Le Groupement de Productivité Forestière « Grande Lande et Pays de Born » a réuni le 1er décembre 2017 un groupe de sylviculteurs autour du sujet du débroussaillement. Un dispositif expérimental a été mis en place dans les Landes de Gascogne avec notamment la modalité débroussaillé / non débroussaillé.
Une partie de la parcelle n’a pas été débroussaillée ; une autre partie a été débroussaillée à 2, 5 et 9 ans. Les essais se font sur une lande sèche (moyennement humide à sèche, sol sableux, présence de bruyères et d’ajoncs) dans une parcelle de 4ha de Pin maritime. La plantation suit un quadrillage de 4x2m. Le but était de mesurer l’effet de la fertilisation et du débroussaillement en Lande sèche. Nous nous sommes interrogés sur la nécessité de débroussailler au cours de la croissance d’un peuplement à travers divers aspects.

1-      Impact sur la croissance
La végétation du sous-bois présente sur la plantation a un effet de compétition : les plantes vont être en concurrence pour l’accès à la ressource en eau et en éléments minéraux.
Les entretiens réalisés dans ce dispositif montrent une plus forte croissance en hauteur et en diamètre des bois que les lignes de plantation sans entretien. Nous observons 44% de gain sur la croissance en hauteur et en circonférence. Sur les zones non débroussaillées et par la concurrence intra spécifique, le taux de mortalité est plus fort et la croissance plus faible.
Ici, le débroussaillement a un effet significatif positif sur la croissance des arbres sur les premières années.

Couloir non débroussaillé sur parcelle de Pin maritime

2-      Impact agronomique
Le système racinaire du Pin maritime est particulier : il a une racine pivot horizontale qui s’enfonce à la verticale dans le sol puis des racines traçantes qui croient à l’horizontale et en diagonal. Ces racines traçantes peuvent être visibles sur les 5 premiers centimètres du sol. La problématique de l’entretien du Pin maritime concerne la préservation du système racinaire traçant affleurant. Il est nécessaire de prendre en compte cet élément dans le choix de la méthode de débroussaillement. 
Un entretien efficace sera celui qui limitera la reprise de la végétation. Le débroussaillement par le rouleau landais permet de broyer la végétation tout en laissant la matière organique sur place. Cette nouvelle matière organique permettra de servir de nouveau support de fertilité, la matière organique jouant le rôle de colloïde dans ce type de milieu réputé très acide (pH entre 3,5 et 5).
Le rouleau landais AF en tandem Ménard-Darriet « spécial entretien » est conçu pour préserver les racines tout en supprimant le maximum de végétation dans les allées. Durant la phase d’installation, il est conseillé de faire 1 à 2 entretiens dans les 5 premières années pour limiter la concurrence de l’accès aux ressources.

Couloir débroussaillé sur parcelle de Pin maritime

3-      Protection contre les incendies
La végétation du sous-bois est un très bon combustible et peut propager rapidement un feu de forêt. Si le sous-bois est dense et haut, le feu se propagera plus facilement au houppier et a tout le peuplement. Le contrôle du sous-bois permet de limiter l’impact des feux de forêt.
Pour diminuer les risques d’incendie, la DFCI (défense des forêts contre les incendies) conseille de faire au minimum un passage de débroussailleur tous les 5 ans. Il est aussi conseillé de faire des bandes non boisées de 4m le long des routes et de cloisonner les parcelles par des pistes forestières.

Rouleau AF spécial entretien
A l’origine, le rouleau débroussailleur est conçu pour tracer les pistes DFCI en mettant à terre la végétation du sous-bois. En France, la gestion des pistes DFCI doit être prise en compte dans les travaux forestiers prévus.

mardi 16 mai 2017

Le rouleau landais en Sologne


Arrêtons-nous un instant dans les forêts et landes de Sologne. Pourquoi cet intérêt pour la Sologne ? Aujourd’hui, en longeant les domaines forestiers, il est possible d’apercevoir des rouleaux landais produits dans les années 50. Mais quelle surprise ! Tout cela nous a semblé mystérieux et nous avons décidé de nous interroger sur l’histoire de la Sologne et du rouleau landais.

La Sologne
Prenons le temps de décrire la Sologne. La Sologne s’étend entre la Loire et le Cher, de Vierzon au sud jusqu’à Orléans et de Blois à l’ouest jusqu’à Sancerre.
Les sols sont sableux purs à argileux purs et il existe beaucoup de types intermédiaires en fonction des proportions sable/argile. La végétation et l’hydrologie sont par conséquence très diversifiées. Les sols sableux ont tendances à être bien drainant et plutôt secs alors que les sols argileux sont plus humides car moins drainant et sujets à des engorgements temporaires.

Sol solognais 

La Sologne est une région avec des paysages divers : forêts, landes sèches, landes humides, marais.

Essences et reboisement
Historiquement, les essences autochtones en Sologne sont chêne, bouleau (essences majoritaire), châtaignier, noisetier, charme, érable et aulne (essences secondaires). Au XIXème siècle, la superficie forestière en Sologne était faible, conséquence d’une gestion inappropriée et les grandes forêts protégées servaient principalement pour la chasse.

Sur la reste du massif, il y a beaucoup de landes mésophile ou humide et peu de forêt. Ces forêts ne sont pas gérés durablement (défrichement, exploitation abusive du bois et pas de reboisement) et donc les terrains ou les bois ne sont pas valorisables (bouleaux, noisetier, pas de bois d’œuvre) ou inaccessibles (pas de desserte ou trop humide).

Les reboisements en Sologne ont commencé à la fin du XXIIIème siècle par des propriétaires soucieux de la situation mais se sont concrétisés au milieu de XIXème siècle (dans les années 1850) pour valoriser ces terrains dépeuplés et produire du bois. Les essences plantées sont du Pin maritime (adapté mais sensible au gel hivernal) puis du Pin sylvestre (adapté à la station mais moins productif), du Pin laricio (bien adapté à la station et productif), du Pin Weymouth et du Douglas.

Le rouleau landais en Sologne
Nous trouvons peu d’informations relatives au rouleau landais en Sologne, nous ne connaissons pas la date des premières mises en route de rouleau landais dans cette région mais par hypothèse elle peut être corrélée à sa mise en route dans les années 20 et aux premiers grand reboisements en Sologne.

Rouleau landais Ménard-Darriet

Voici deux expérimentations dans lesquelles le rouleau landais a eu un rôle.
En 1950, le débroussailleur landais était présent en forêt d’Orléans (POURTET, 1951). Le but était de détruire la végétation sans faire de labour pour préparer et entretenir des pare-feu et pour enlever la végétation empêchant d’effectuer d’autres travaux. Le rouleau testé est de la marque Darriet avec un poids de 1,2t. Il n’était pas assez lourd pour le travail prévu, les préconisations étaient d’alourdir le rouleau avec des masses ou de faire un tandem avec 2 rouleaux l’un derrière l’autre.

Dans les années 1980, des expériences sont réalisées pour améliorer la croissance et la régénération des bois sur sol sablo-limoneux peu humide(Cabanettes et al., 1990). La parcelle d’expérimentation est occupée par du taillis simple avec une majorité de Bouleau (Betula pubescens). Le rouleau landais utilisé pèse 1,1t et peut aller de 10 à 30 cm de profondeur. Le passage du rouleau permet un labour superficiel, il passe sur les souches de taillis, élimine les bourgeons dormant et favorise leur dégradation. Les souches de bouleau étant plus facilement dégradable ces phénomènes sont accentués. L’outil utilisé pour les essais altère les racines superficielles et par conséquence limite la croissance en hauteur des cépées.Après son passage, il favorise le développement de la végétation basse.

Quelles utilisations en Sologne ?
Ces expérimentations montrent l’intérêt porté au rouleau landais par rapport aux travaux et aux résultats attendus. Les conséquences des travaux ne correspondaient pas toujours à la volonté des chercheurs (dégradation des souches de taillis) et ces exemples nous permettent de conseiller entrepreneurs sur les travaux envisagés aujourd’hui.

Travail du sol avec le rouleau landais

Actuellement, le noisetier et le bouleau ne sont pas des essences économiquement intéressantes et les propriétaires préféreront favoriser le chêne ou le pin plus valorisable. Des essences comme le noisetier et le bouleau forment des taillis en sous bois et rejettent facilement sur des terrains adaptés.

L’utilisation du rouleau landais Ménard-Darriet permet d’éclater les souches,d’éviter une croissance trop rapide des rejets pour favoriser la croissance d’autres essences héliophiles (espèces végétales ayant des besoins important de lumière pour se développer).

Il peut être utilisé pour favoriser la régénération naturelle en faisant un ou plusieurs passages sous les arbres semenciers.

Le rouleau landais sert aussi pour la préparation du sol avant semis ou plantation. Il prépare le terrain en broyant grossièrement les rémanents et en retournant la terre sur quelques centimètres, la profondeur de travail étant défini par le type de rouleau landais.

vendredi 20 janvier 2017

Entretien forestier avec le nouveau chargeur compact Takeuchi TL12v2



Entretien forestier avec un chargeur compact Takeuchi
 L'entreprise Sylvinov est heureuse et fière d'avoir mis en route hier le premier chargeur compact TL12v2.
Il est arrivé fin 2016 au siège de Takeuchi France à St Ouen, le voilà désormais destiné aux chantiers d'entretien forestier en Dordogne... Petit changement d'environnement qui ne lui déplait pas !
Un de nos clients de longue date était à la recherche d'une solution qui lui permette de faire de l'entretien forestier sans trop se soucier des problèmes d'adhérence, d’accessibilité aux chantiers et de tassement des sols.
L'idéal peut importe les conditions de travail

Le chargeur Takeuchi s'est rapidement imposé grâce à sa réputation de fiabilité, son moteur le plus puissant de sa catégorie, son débit hydraulique de 153 l/mn et son double bras robuste.

Un broyeur forestier Serrat qui fait le travail !
Nous lui avons adjoint tout naturellement un broyeur à marteaux mobiles de marque Serrat, type MF-3, compte tenu des silex et autres pierres que l'on trouve sur les chantiers, le montage en marteaux fixes générant davantage de casse.
Le super rendu du broyeur Serrat
La qualité de travail du broyeur Serrat est toujours au rendez-vous !

En relevant les patins le travail sera légèrement moins fin mais bien suffisant pour de l'entretien en milieu forestier.
Et c'est parti !


Nous restons à votre disposition pour toute demande en mécanisation sylvicole.